Frais de déplacement
Comment fonctionne le remboursement des frais de déplacement pour les enseignants ?
Dans l’Éducation nationale, les déplacements professionnels font partie intégrante des missions des enseignants, qu’il s’agisse de participer à une formation, de se rendre à un concours ou encore de siéger dans un jury d’examen. Mais lorsqu’il s’agit de remboursement, la règle est très normée. Elle obéit en effet à un cadre réglementaire très strict, qui s’applique aux enseignants de la fonction publique. À l’inverse, les établissements privés, les grandes écoles et les instituts de formation disposent d’une plus grande marge de manœuvre et peuvent s’appuyer sur des solutions digitales comme SAP Concur pour simplifier la gestion des frais.
Un cadre strict pour les enseignants de la fonction publique
Le principe est fixé par le décret du 3 juillet 2006, complété par des circulaires ministérielles : pour ouvrir droit à remboursement, l’agent doit se déplacer hors de sa résidence administrative (établissement d’affectation) et hors de sa résidence familiale. Dans ce cas, l’administration peut prendre en charge :
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les frais de transport (train, transports en commun, indemnités kilométriques en cas d’usage de la voiture) ;
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les frais d’hébergement, plafonnés selon la localisation (150 € à Paris, 130 € dans les grandes villes, 120 € ailleurs, avec un régime spécifique pour les agents en situation de handicap) ;
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les frais de repas, forfaitisés à 20 €, réduits de moitié dans les restaurants administratifs.
Les enseignants doivent produire un ordre de mission, saisir leurs demandes via Chorus-DT (ou Imag’IN pour les examens et concours), et respecter les plafonds fixés par décret.
En matière de concours, les règles sont encore plus spécifiques : les lauréats perçoivent une indemnité forfaitaire de formation de 1 100 € par an, versée mensuellement, dès lors que l’INSPE (Les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation) se trouve dans une commune différente du domicile ou de l’établissement d’affectation. À l’inverse, la surveillance d’examens ne donne lieu à aucun remboursement, sauf si elle a lieu pendant les vacances scolaires.
Une logique administrative avant tout
Ce dispositif répond à une logique de gestion centralisée des fonds publics. L’objectif est de garantir l’égalité de traitement entre agents et d’éviter les abus. Les textes réglementaires (décrets, arrêtés, circulaires) fixent précisément les montants et les conditions, et ne laissent guère de place à la souplesse.
Conséquence : les enseignants doivent s’adapter à un processus administratif parfois lourd. Par exemple, un déplacement en TGV plus coûteux qu’un TER ne sera pris en charge que si le gain de temps est jugé suffisant pour justifier l’écart de prix. Dans la pratique, cela oblige chaque enseignant à jongler entre justificatifs, saisies sur les plateformes et contrôle de conformité.
Et pour les enseignants du privé ou des grandes écoles ?
La situation est bien différente dans le secteur privé, dans les grandes écoles ou dans les instituts de formation. Ici, les règles ne dépendent pas d’un décret national, mais de la politique de chaque établissement. Les directions disposent donc d’une plus grande flexibilité pour adapter les barèmes et mettre en place des outils modernes de gestion.
C’est dans ce contexte que des solutions comme SAP Concur prennent tout leur sens et permettent :
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de dématérialiser les notes de frais et d’automatiser les remboursements ;
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de simplifier les règles d’éligibilité grâce à des paramétrages adaptés à chaque établissement ;
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d’offrir une visibilité en temps réel sur les dépenses liées aux déplacements des enseignants ;
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et d’améliorer l’expérience utilisateur, en réduisant la charge administrative des équipes.
La flexibilité offerte aux établissements privés est un atout, mais elle doit s’accompagner d’un cadre de référence. Sans politique interne précise, le risque est d’aboutir à des pratiques hétérogènes, sources d’incompréhensions ou de tensions.
Mettre en place une politique interne de remboursement des frais permet de :
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définir les barèmes (plafonds de remboursement pour les hôtels, modes de transport autorisés, forfaits repas, etc.) ;
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clarifier les situations éligibles (formation, déplacements entre campus, missions ponctuelles) ;
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harmoniser les pratiques entre enseignants et directions ;
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garantir transparence et équité dans le traitement des demandes.
En pratique, une telle politique doit être diffusée auprès de l’ensemble des enseignants et intégrée directement dans l’outil de gestion. Cela facilite la compréhension des règles, réduit les litiges et fluidifie la gestion comptable.
Le remboursement des frais de déplacement des enseignants illustre bien la différence entre deux mondes. Si vous êtes enseignant dans la fonction publique, votre remboursement dépendra des règles fixées par décret.
Mais si vous dirigez un établissement privé, une grande école ou un institut, vous avez la possibilité de simplifier et d’optimiser ce processus pour vos enseignants, intervenants professionnelles ou collaborateurs, tout en renforçant la maîtrise des coûts et la qualité de gestion.
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