Développement durable

Déplacements professionnels et impact écologique : quels moyens de transport privilégier ?

Nicolas Benarouche |

D'un côté, la pollution de l’air, en grande partie due à la combustion des énergies fossiles, est la 3e cause de mortalité en France. De l'autre, la mobilisation sans précédent des jeunes contre le changement climatique a déclenché une prise de conscience massive dans le monde. Les entreprises et leurs collaborateurs ne peuvent plus ignorer l'importance du développement durable. Mais il y a encore beaucoup de travail, car dans les grandes villes françaises, aucune n'est véritablement totalement engagée. Notons tout de même les efforts de Strasbourg pour le renforcement de l'offre de transports en commun, la mise en place d'un réseau express de vélo et l'incitation au changement des comportements. Si Paris n'est pas loin derrière, en particulier en raison des restrictions liées aux véhicules polluants, les autres grandes métropoles ont encore beaucoup à faire selon cette étude de Greenpeace. 

S'il ne faut donc pas compter que sur les municipalités et les pouvoirs publics, la décision peut aussi se prendre au niveau des usagers et des voyageurs professionnels. Ainsi, les entreprises peuvent influencer ou encadrer les habitudes d'achat pour des déplacements plus respectueux avec un impact écologique réduit.

Pour les déplacements transcontinentaux

L'avion est un moyen de transport particulièrement polluant, mais il existe que peu d'alternatives aux vols long-courriers. Peut-on demander à un cadre dirigeant de faire un Paris-New York en bateau ou un Paris-Pékin en train ? Non, bien sûr. Mais il existe quelques marges de manoeuvre qui peuvent rendre un vol transcontinental un peu plus acceptable :

  • Privilégier les vols directs aux vols avec escales, plus consommateurs de kérosène, et donc, plus polluants.
  • Limiter, regrouper ou optimiser les grands déplacements internationaux.
  • Privilégier les compagnies aériennes qui s'engagent dans une démarche écologique et qui disposent d'une flotte d'avions récente. Selon l’ADEME, choisir des compagnies plus responsables est un pas vers la transition écologique.
  • Financer un programme de compensation carbone (reforestation par exemple).

Il est également important de considérer des modes de déplacement plus écologiques pour les courtes distances dans le cadre des voyages d’affaires comme l’utilisation de tramway ou de trottinette électrique dans les villes.

Pour les longues distances

Votre meilleur allié est le train. C'est un moyen de transport efficace, rapide et surtout très économe. Pour un trajet similaire, un avion consomme six fois plus d’énergie que le train. Selon Greenpeace, 40 % des voyages en avion s’effectuent sur des distances inférieures à 800 km, pour lesquelles les lignes à grande vitesse sont souvent plus pratiques :

  • Tarif moins élevé que l'avion.
  • Confort équivalent, voire supérieur, pour travailler tout en se déplaçant.
  • Desserte directe depuis les gares situées en centre-ville, avec un temps d'embarquement incomparable.
  • Émission en CO2 limitée.
  • Fatigue ressentie moins importante par rapport à l'avion.

En complément, la multi-mobilité, un usage croissant pour les trajets sur l’ensemble du territoire, s’impose comme une solution pratique et flexible. Elle permet de combiner différents modes de transport comme l’autopartage pour optimiser le temps de trajet, réduire les coûts et l’impact environnemental.

Pour les courtes et moyennes distances

Là aussi, le train est à privilégier lorsque les villes sont desservies. Si ce n'est pas le cas, l'autocar est une option modulaire, très abordable et écologique à considérer. En moyenne, un autocar sur la route retire 30 voitures de la circulation. Cela signifie une meilleure consommation de carburant et un rejet en dioxyde de carbone plus limité par rapport à la voiture. La plupart des autocars sont très confortables, disposant même d'une connexion wi-fi pour les passagers. De quoi continuer à travailler tout en minimisant votre impact environnemental. Pour les trajets domicile-travail, l’employeur peut jouer un rôle clé. Il peut encourager l’utilisation de différents modes de transport durables comme le covoiturage, le vélo ou l’usage des réseaux de transport public. Cette approche contribue à la mobilité durable et aide à réduire l’impact écologique de ces déplacements quotidiens.

Dernière option pour les trajets courts et moyens : le covoiturage. Vous pouvez partir avec plusieurs collègues pour mutualiser les déplacements ou passer par une plateforme tierce de mise en relation entre chauffeurs et passagers. Vous économiserez de l'argent, vous voyagerez aussi rapidement qu'une voiture individuelle, tout en réduisant l’empreinte écologique que si chacun avait pris la route avec sa propre voiture.

À l'intérieur des zones métropolitaines

Lorsque vous le pouvez, le vélo et la marche sont, bien sûr, les moyens de déplacement les plus écologiques. Sinon, il faut utiliser les alternatives de mobilité urbaine. D'ailleurs, dans les grandes villes, les bus, métros, trains, tramways ou navettes fluviales sont souvent plus rapides et beaucoup moins chers qu'un déplacement en voiture. Dans le cadre de la gestion des imprévus lors des déplacements de ses collaborateurs en voyage d’affaires, il est essentiel d’avoir des plans flexibles. Ceci inclut la capacité à adapter rapidement les moyens de transport et les itinéraires selon des circonstances changeantes, minimisant ainsi les perturbations, les coûts imprévus et en restant durables. Si cela n'est pas possible, privilégiez l'usage d'une voiture écologique (électrique ou hybride) dans le cadre d'une location ponctuelle ou lorsque vous passez par un VTC.

Pour réduire votre bilan carbone, il faut toujours éviter l'avion quand une alternative par le train est possible, éviter les taxis et VTC pour choisir une solution de transport en commun, éviter la voiture individuelle quand on peut faire du covoiturage, et éviter tout transport motorisé quand on peut marcher ou faire du vélo. Par ailleurs, pour les trajets nécessitant l’utilisation de VTC, la gestion des notes de frais Uber s’avère cruciale. C’est un élément important pour l’employeur afin de maîtriser les coûts de mobilité tout en offrant une flexibilité nécessaire aux collaborateurs.

En parallèle, votre entreprise peut également investir dans des programmes de compensation carbone, financer des projets écologiques locaux, mettre à jour sa flotte de véhicule de fonction par des voitures plus récentes, moins polluantes, hybrides ou électriques, et sensibiliser et former vos collaborateurs aux enjeux de l'écologie.

Si cet article vous a plu, nous vous invitons à consulter notre page dédiée aux voyages d'affaires éco-responsables.

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